Le cabinet allemand BBE évalue le marché des produits bio à environ 770 millions d'euros en 2007. Le chiffre d'affaires du seul marché français des cosmétiques bio tournerait des 150 millions d’euros, bien peu comparé au marché des cosmétiques de synthèse qui approche les 200 milliards € de CA en Europe. Cependant le cosmétique bio est un marché fort dynamique qui grandit de 20% par an en Europe porté par l’apparition de plus en plus de nouveaux produits et de nouvelles marques.
A l'origine, les consommateurs de cosmétiques bio étaient surtout ceux qui souffraient d'allergies ou d'irritations à la recherche et qui donc recherchaient des produits naturels, exempts de composants de synthèse tels que les parabens. Les parabens sont des conservateurs, susceptibles de provoquer des allergies de contact, dont l'exploitation dans les produits cosmétiques est réglementée par une directive depuis 1976.
Le leader mondial des cosmétiques bio est le suisse Weleda dont les ventes ont cru de 30% ces 5 dernières années (183,1 millions d'euros en 2006). La société allemande Dr Hauschka a réalisé un chiffre d’affaire des 75 millions d'euros en 2006 avec une croissance à deux chiffres. De nombreuses marques de cosmétiques bio et de distributeurs spécialisés apparaissent tandis que la grande distribution et les grands magasins s’y mettent.
Les cosmétiques bio attirent les grands groupes cosmétiques
Ainsi, au Printemps Haussmann, l'espace du grand magasin qui regroupe toutes les marques de beauté bio est celui qui compte actuellement le plus fort chiffre d’affaires au m2. Bien que les cosmétiques bio ne représentent que 7,5% du secteur, le potentiel est suffisamment attractif pour attirer les géants de la beauté.
Ainsi L'Oréal a racheté le laboratoire drômois Sanoflore (15 millions d'euros de CA) avec l’ambition de l’amener à l'égal de La Roche Posay (plus de 300 millions de CA). L’Oréal a aussi racheté la fameuse marque militante Body Shop.
On peut pourtant s’interroger : est-ce que les grands marques peuvent s’approprier un courant qui est fortement influencé par des « leaders » d’opinion tels que Madonna et qui bénéficient d’un effet de snobisme anti mass-market. Les leaders du bio, Weleda et Dr Hauschka, ont d’autre part une culture traditionnellement puisée dans la philosophie de l’anthroposophie. Cette doctrine, plutôt ésotérique, élaborée par Rudolf Steiner, vise à réconcilier la Nature et l’Homme.
Aujourd’hui c’est le côté « eco-friendly » et vert qui attire et qui fait apparaître des nouveaux produits entièrement naturels et porteurs de labels. Tout ce qui se trouve dans une salle de bains est concerné : crèmes de nuit, de jour, de contour des yeux, des lèvres, antirides, huiles de soin, masques de visage, gommages, laits corporels, antiboutons , mincissants, soins du décolleté, des mains, des pieds et des jambes, anti vergetures, …
Pour le bio, c'est relativement facile de faire la part des choses. En effet, la charte Cosmébio, a créé un label de cosmétique bio agréé par les experts Ecocert, affiché sur l'emballage des produits.
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